Voici une adaptation au Ukulele d’une musique de Charles Mingus en 1959 : Jelly Roll.
J’ai découvert l’album Mingus Ah Um à une époque qui semble révolue. En effet, adolescent, j’allais régulièrement à la médiathèque de Châtillon louer des disques. En prenant des albums, souvent en fonction de la pochette, ce fut l’occasion pour moi de découvrir pas mal d’artistes. Charles Mingus en fait partie : la pochette de Mingus Ah Um ayant attirée mon attention.
Pourquoi ce titre.
Ce qui m’a frappé lorsque j’ai découvert l’album Mingus Ah Um, c’est la modernité de cette musique. Encore aujourd’hui je trouve que ça n’a pas pris une ride. Ce jazz là, âpre, créatif, dans la quête du vrai plus que dans celle du beau, est le type de jazz que je préfère. Celui que l’on retrouve dans Lonely Woman de Ornette Coleman, Moanin’ de Charles Mingus ou Four On Six de Wes Montgomery.
J’avais envie de jouer Jelly Roll avec le Ukulele à cause de la couleur blues du titre. En tant que guitariste, le blues fait partie du materiel musical que j’ai bien entendu pratiqué. Dans cette idée là, j’ai envie d’explorer un peu plus les passerelles entre le ukulele et la guitare sur les couleurs du blues. Jelly Roll tombe à pic !
La musique.
Une forme qui ressemble à s’y méprendre à un blues ! Mais alors de quelle manière ?
Nous sommes en Ab et pourtant on commence sur 4 mesures de Eb7. Ensuite, après 4 mesures de Eb7, Ab arrive en 5ème mesure comme si nous étions sur un blues en Eb et qu’ Ab était le degré IV. Une astuce pour nous mettre la tête à l’envers ! Il faut attendre la fin de la grille pour avoir clairement la tonalité avec un ii V qui conclue sur Ab.
Pour mon adaptation, je me suis contenté de relever la première grille du solo de saxophone. Comme par magie, ce solo rentre complètement dans la tessiture du ukulele, ce qui n’est pas si fréquent. Autant en profiter !
Partition et tablature.
Si tu le souhaites, mon adaptation est disponible au format pdf juste sous ce texte.
Il s’agit d’un partage non commercial.